La Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), en collaboration avec le Festival Thiaroye 44 et les mairies de Thiaroye Gare et Thiaroye-sur-Mer, a procédé, ce lundi 2 décembre 2024, au lancement officiel du colloque interdisciplinaire et international consacré au massacre de Thiaroye, en commémoration de son 80ᵉ anniversaire.

Placée sous le thème « Le massacre du Camp de Thiaroye en 1944 : enjeux historiographiques, fictions et imaginaires politiques », cette rencontre réunit des chercheurs, des historiens, des écrivains ainsi que des acteurs locaux pour revisiter cet épisode douloureux de l’histoire coloniale et réaffirmer son importance dans les luttes pour la mémoire et la justice.

Lors de l’ouverture, le Recteur par intérim de l’UCAD, le Pr Aminata Niang Diène, a rendu hommage à ces héros oubliés :
« C’est un grand honneur de pouvoir, au nom de l’UCAD, exprimer notre reconnaissance pour la bravoure et l’abnégation de ces soldats africains de la liberté. »
Elle a également mis en lumière la double symbolique de Thiaroye : « Thiaroye demeure un symbole puissant : celui des violences coloniales dans leurs dimensions les plus révoltantes, mais aussi celui du courage et de la dignité de nos tirailleurs dans leur lutte contre l’injustice et l’oppression. »

Le Pr Alioune Badara Kandji, Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, a, pour sa part, souligné l’importance de l’engagement académique dans la préservation de cette mémoire :« La Faculté des Lettres et des Sciences Humaines a entamé une collaboration avec la commune de Thiaroye Gare et le groupe Thiaroye 44 afin que les enseignants-chercheurs et les étudiants puissent participer à la manifestation de la vérité. »

L’un des moments forts de la cérémonie d’ouverture fut la leçon inaugurale prononcée par le Pr Ibrahima Thioub, sur le thème :« Le massacre de Thiaroye 44 : Une histoire à écrire, des mémoires à libérer. »
Dans son intervention, l’universitaire est revenu sur l’évolution des enjeux mémoriels et politiques liés à cet événement sanglant de l’histoire coloniale.

Avec cette rencontre scientifique, l’UCAD joue pleinement son rôle de production, de médiation et de conservation des savoirs.

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