Au Mali, l’opposant Issa Kaou N’Djim condamné à deux ans de prison
Issa Kaou N’Djim, figure politique malienne bien connue, a été condamné à deux ans de prison par le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, une instance dépendant du tribunal d’une commune de Bamako.
Cette condamnation intervient après qu’il a mis en doute, lors d’une émission sur la chaîne de télévision locale Joliba TV News, la crédibilité d’un supposé coup d’État déjoué au Burkina Faso.
En plus de la peine d’emprisonnement, l’opposant a été condamné à payer une amende d’un million de francs CFA (soit plus de 1 538 euros). Cette décision suscite un débat sur la liberté d’expression au Mali et au-delà, dans une région souvent marquée par des régimes autoritaires.
Une atteinte à la liberté d’expression ?
Cette condamnation soulève des interrogations : peut-on vraiment développer un pays sans garantir la liberté d’expression ?
Pour avoir simplement douté publiquement de l’authenticité d’une tentative de coup d’État au Burkina Faso, Issa Kaou N’Djim fait face à une lourde peine.
Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre certains régimes africains prétendument panafricanistes et les principes fondamentaux des droits de l’homme.
Les limites du panafricanisme autoritaire
Pour ceux qui considèrent les militaires comme les sauveurs de l’Afrique, cette affaire pose une question cruciale : la démocratie peut-elle prospérer sans une presse libre et un espace pour le débat public ?
Les actions répressives contre des figures de l’opposition comme Issa Kaou N’Djim illustrent une tendance inquiétante : le recours à la justice pour étouffer toute forme de dissidence.
Ainsi va la situation dans certains États du Sahel, où les régimes militaires prétendent incarner le panafricanisme tout en s’éloignant des principes de liberté et de justice qui en constituent le fondement.
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