L’hydrocarbure transporté, plus léger que du pétrole brut, pourrait se disperser plus largement, mais devrait en partie s’évaporer Le Monde | • Mis à jour le | Par Simon Leplâtre (Shanghaï, correspondance) Les efforts des secours vont désormais se concentrer sur ces nappes, mais la tâche s’annonce difficile du fait de la nature de l’hydrocarbure transporté.Le condensat de pétrole, une forme raffinée d’hydrocarbure, est en effet particulièrement volatil, ce qui facilite son évaporation, mais aussi sa diffusion dans l’eau et l’écosystème marin.A cela s’ajoute le mazout destiné à la propulsion du pétrolier que certains experts évaluent à au moins 1 000 tonnes.Le pétrolier iranien Sanchi dérivait depuis une collision avec un cargo hongkongais, le 6 janvier.Un incendie s’était déclaré sur le navire, compliquant la tâche des secours.Au cours d’une opération périlleuse, des sauveteurs ont récupéré deux corps sur le bateau.Un autre avait été repêché dans la mer peu après la collision.Les 29 autres marins qui se trouvaient à bord n’ont pas été retrouvés.Dimanche, le pétrolier a explosé, laissant une dernière image apocalyptique : une colonne de fumée noire s’élevant sur plus d’un kilomètre dans le ciel.Le bateau a coulé peu après, anéantissant tout espoir de retrouver des survivants.Mercredi, le ministère chinois des transports a annoncé que l’épave avait été détectée, à 115 mètres de profondeur.Des robots sous-marins vont être envoyés pour l’examiner.Lors de l’intervention des secours sur le bateau, samedi 13 janvier, la boîte noire du navire a été récupérée.La collision a eu lieu au large de Shanghaï, mais le Sanchi a ensuite dérivé en direction de la zone économique exclusive japonaise, avant de sombrer à environ 300 km à l’ouest d’Amami-Oshima, dans l’archipel des Ryukyu.Le naufrage du navire est une mauvaise nouvelle dont les conséquences pour l’environnement sont difficiles à déterminer à ce stade.L’incendie terminé, tout le condensat contenu dans les cales du Sanchi pourrait se diffuser dans l’océan.« Le pétrole a brûlé pendant dix jours, je suppose qu’une grande partie s’est déjà évaporée.Mais le problème, c’est le volume transporté : au moins 136 000 tonnes, même s’il n’en reste qu’une fraction, cela reste énorme », s’inquiète Ma Jun, écologiste chinois, directeur de l’Institut des affaires publiques et environnementales.Il s’agit du premier déversement de condensat de cette ampleur en mer.De fait, les côtes pourraient ne pas être victimes d’une épaisse marée noire « classique », puisque cet hydrocarbure issu du raffinage de gaz naturel n’a pas l’aspect noir et visqueux du pétrole brut.Léger, plus transparent que le brut, le condensat peut s’évaporer à la surface.Mais il est aussi partiellement soluble dans l’eau.S’échappant de l’épave, il pourrait former des nuages sous-marins, affectant la flore et la faune.« L’incident aura des conséquences particulièrement graves sur l’écosystème de cette région.Zhou Shan est une zone de pêche importante, a
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