Cette semaine, la Justice a rappelé à l’Etat belge que la lutte contre le Covid-19 n’excusait pas tout. Le tribunal de première instance de Bruxelles a donné raison à La Ligue des Droits humains: les arrêtés ministériels encadrant les mesures sanitaires ne disposent pas de base légale suffisante. L’État a 30 jours pour revoir sa copie et redonner une base légale aux mesures covid, notamment en adoptant une “loi pandémie” conforme aux règles constitutionnelles et légales, discutée et votée par le Parlement.
Or, il y a un autre domaine dans lequel les défenseurs des droits humains poussent, depuis bientôt vingt ans, le même cri d’alarme. Ce domaine, c’est la lutte contre le terrorisme. Personne ne nie évidemment la légitimité de cette lutte, mais celle-ci ne peut se faire au détriment du respect des droits fondamentaux. C’est en tout cas l’avis du Comité T, le « Comité de vigilance en matière de lutte contre le terrorisme ». Créé en 2005 à l’initiative de différents acteurs de la société civile, il vient de remettre son rapport 2021 sur l’évaluation des mesures visant à lutter contre le terrorisme à la lumière des droits humains.
Invités: Nicolas Cohen, avocat spécialisé notamment dans les matières liées au terrorisme, membre également de l’Observatoire international des prisons, et Manuel Lambert, juriste, conseiller juridique à la Ligue des Droits humains et membre du Comité T.
Ещё видео!