L'État aurait conclu un accord secret avec les sociétés d'autoroutes qui prévoit des hausses de prix des péages... jusqu’en 2023.
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Au 1er février 2018, les tarifs des péages vont augmenter bien plus que les années précédentes : de 1 à 4% en fonction des réseaux. Ce n'est que le début puisque l’État a conclu un accord, longtemps tenu secret, avec les sociétés d’autoroutes et qui prévoit des hausses de prix jusqu’en 2023.
Quand vous passez au péage, l’argent récolté va dans les poches des sociétés d’autoroutes, qui appartiennent toutes soit à Vinci, soit à Eiffage, soit à Abertis. Selon elles, cette nouvelle hausse des prix s’explique à la fois par l’inflation et par la nécessité de financer la modernisation du réseau.
Sauf qu'en se penchant sur le dossier, on s’aperçoit que le coût de ces travaux est surévalué de 10% par rapport au prix du marché et que le financement d’un tiers de ces travaux fait, en réalité, déjà partie des obligations contractuelles des sociétés d’autoroutes. Il n’est donc pas justifié d’en faire supporter les coûts aux usagers. Ces informations sont fournies par l’Arafer, l’autorité chargée de contrôler les sociétés d’autoroute et qui dès l'été 2007 les avait épinglées pour hausse abusive, sans grand succès.
Pour comprendre le coeur du problème, il faut remonter en 2005, lorsque le gouvernement De Villepin décide de privatiser, non pas les autoroutes, mais les sociétés qui les exploitent. Aujourd’hui, tout le monde est d’accord pour dire que cette privatisation est une erreur, c’était une grosse boulette, car en dix ans, les tarifs des péages ont augmenté de 20%. En 2014, quand l’Autorité de la Concurrence dénonce les profits exorbitants d'1,5 milliard d’euros réalisés par an sur le dos des automobilistes, Ségolène Royal, alors ministre de l’Écologie, tente un bras de fer. Pour leur coller la pression et renégocier les contrats, le gouvernement décide alors de geler les tarifs des péages pendant un an. Les sociétés d’autoroutes ont alors immédiatement attaqué l'État en justice
Pour sortir de la crise, Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, propose un accord secret aux sociétés d'autoroutes. Ces dernières s’engagent à financer 3,2 milliards de travaux sur dix ans. En retour, elles obtiennent une stabilité fiscale, une clause pour allonger la durée des concessions, et surtout, écrit noir sur blanc : pour compenser le gel des tarifs en 2015, des hausses de tarifs additionnelles, chaque année, de 2019 à 2023.
On a comme l’impression que l’État s’est encore super bien débrouillé...
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