L'éclairage solaire se déploie de plus en plus et pourrait supplanter l'éclairage public classique branché sur le réseau. C'est déjà le cas à Agen où l'agglomération s’est lancée dans un des plus importants projets de ce type en France.
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L’agglomération d’Agen a engagé un des plus importants projets d’éclairage public solaire de France, voire d’Europe, selon elle. Avec 6 000 lampadaires répartis sur son territoire de 44 communes. Il faut dire que la collectivité entretient une certaine proximité avec Fonroche Lighting, une entreprise française implantée tout près de là, à Roquefort (47), et qui se présente comme le chef de file mondial de l’éclairage public solaire.
Le point de départ, c’est le montant astronomique de la facture électrique liée à l’éclairage que délivrent les lampadaires classiques. Une facture qui grimpe en moyenne de 6 % par an, explique la collectivité, pour atteindre 1,5 million d’euros, sans compter la note de maintenance, elle aussi très importante, puisqu’elle a frôlé les 800 000 euros en 2021. Depuis 2018, la collectivité réfléchit aux moyens de réduire cette facture et a mis en place un plan d’économies d’énergie en éclairage public et signalisations (PEEEPS).
Un plan d’action en trois étapes
Après un diagnostic d’identification des lampadaires qui pourraient profiter d’une opération de relampage en leds, 9 500 d'entre eux vont bénéficier d’un changement de système d’éclairage. Mais ce n’est pas toujours possible. Pour en savoir plus, écoutez Jean-Marc Gilly dans le reportage vidéo, vice-président de l’agglomération d’Agen. Autre façon de réaliser des économies : éteindre l’éclairage public entre 23 heures et 6 heures du matin. Dernière solution, remplacer les installations lumineuses trop anciennes, impossibles à relamper, par des lampadaires solaires.
Trois fois plus chers que des candélabres classiques, les lampadaires solaires ne nécessitent pas d’intervention sur le réseau électrique. Ils produisent une lumière gratuite (hors investissement) grâce à un panneau photovoltaïque couplé à une batterie, et avec une maintenance très limitée. Ainsi, en dehors des investissements, les coûts d’exploitation sont totalement maîtrisés. Il faudra néanmoins réinvestir pour changer les batteries qui sont garanties cinq ans, mais devraient « fonctionner dix ans sans problème », avance Fonroche Ligthing. Une batterie, selon sa puissance, coûte entre 300 et 500 euros. Tandis que les panneaux solaires, garantis dix ans, devraient fonctionner encore « à 80 % de leur puissance au bout de vingt-cinq ans ». Quels que soient l’ensoleillement et la zone géographique, l’entreprise assure que les lampadaires éclairent de façon optimale 365 jours sur 365. Les équipements sont adaptés à la situation : explications dans le reportage vidéo avec Laurent Lubrano, directeur général de Fonroche Lighting.
D’ici à 2026, l’agglomération d’Agen aura investi environ 16 millions d’euros, dont un tiers pour le relampage et le reste dans les lampadaires solaires. Elle aura renouvelé 50 % de son parc et réduit de 30 % sa consommation d’énergie. Compte tenu de la hausse du coût de l’énergie, l’investissement pourrait être rentabilisé au bout d’une dizaine d’années, voire moins…
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