Les vitraux installés par Eugène Viollet-le-Duc à Notre-Dame de Paris ont été réalisés par les plus grands maîtres verriers du XIXe siècle. Le grand architecte les a voulus comme un ensemble complet et harmonieux.
En effet, au XVIIIe siècle, les chanoines de la cathédrale, soucieux de faire entrer davantage de lumière, avaient remplacés de nombreux vitraux colorés par du verre blanc.
Au XIXe siècle, dans le souci de rendre à la cathédrale son aspect médiéval, l’architecte Viollet-le-Duc entreprend de redonner à l’édifice sa luminosité initiale voulue par les évêques médiévaux en travaillant sur l’art du vitrail. Il décide de créer un ensemble complet et harmonieux apportant de la lumière notamment au niveau de la nef. Non pas une lumière crue, mais une lumière toute divinisée par l’art du vitrail tel que le voulait les bâtisseurs de cathédrales.
Les remarquables vitraux dits en grisaille de la nef, ouvrent la voie aux vitraux historiés du déambulatoire et du chœur. Dans le chœur les Pères de l’Eglise, les patriarches, les saints, les rois, les apôtres et les évêques de Paris ouvrent comme une procession dont le sommet est dans le chevet le vitrail de la glorification de la Vierge Marie. Mère du Sauveur, dont le Oui rend possible le salut en Jésus-Christ. Tout le sens de l’édifice se retrouve ici.
Dès l’entrée dans la cathédrale les vitraux nous font vivre ce cheminement. Dans la nef La lumière extérieure est assez claire sans être crue grâce aux vitraux en grisailles. Cette luminosité devient peu à peu plus sombre et s’éclaire dans le chœur des lumières du Royaume céleste baigné le matin du soleil levant.
Dans la nef, les vitraux dits en grisaille correspondent selon l’architecte « à ce qui existait avant la destruction des verrières en 1758. Ces verrières ornementales sont de véritables chefs d’œuvres. En effet, chaque vitrail est ici unique. Tout ici évoque l’art de l’ornementation voulu au moyen-âge. L’insistance y est portée sur les motifs végétaux, l’on y retrouve la vigne, le chêne, le lierre mais aussi de nombreuses formes géométriques telles qu’on les aimait au temps des bâtisseurs.
Viollet le Duc insistait sur son souhait d’un « ensemble complet et harmonieux ». A Notre-Dame de Paris cet ensemble unique et classé de vitraux est une véritable merveille de l’histoire de l’art.

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