La France, l'Allemagne et d'autres pays européens ont sommé
lundi les Etats-Unis et le Danemark de s'expliquer sur les allégations d'espionnage de certains responsables, dont la chancelière allemande. Une nouvelle page du dossier des écoutes entre alliés huit ans après le séisme de l'affaire Snowden.
Selon une enquête de la télévision publique danoise Danmarks Radio (DR)
diffusée dimanche soir avec plusieurs autres médias européens, la NSA a utilisé au moins jusqu'en 2014 le réseau de câbles sous-marins danois pour écouter des personnalités de quatre pays européens (Allemagne, Suède, Norvège, France), parmi lesquelles Angela Merkel.
« Si l'information est juste (...) ce n'est pas acceptable entre alliés et encore moins entre alliés et partenaires européens », a réagi lundi à l'issue d'un conseil des ministres franco-allemand à Paris Emmanuel Macron, dont la chancelière allemande a aussitôt approuvé les propos. « Je ne peux que m'associer aux propos d'Emmanuel Macron », a répondu Angela Merkel. « J'ai été rassurée par le fait que le gouvernement danois, dont la ministre de la Défense, a également fait savoir très clairement ce qu'il pense de ces choses (...) C'est une bonne base non seulement pour clarifier les faits mais aussi pour établir des relations de confiance », a-t-elle
ajouté.
« Je suis attaché aux liens de confiance qui unissent Européens et
Américains et il n'y a pas de place entre nous pour le soupçon », a précisé
le président français. « C'est pourquoi ce que nous attendons, c'est la
clarté complète. Nous avons demandé à ce que nos partenaires danois et
américains apportent toutes les informations sur ces révélations et sur ces faits passés et nous sommes en attente de ces réponses ».
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