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Madrid 2004
Thais' second aria, sung here in concert, is a much more introverted and subtle affair than the more famous and demanding first aria "Dis moi que je suis belle". Fleming unfurls its floating lines of delicate lyricism with a simple grace and elegance in a wonderfully refined performance of this beautiful aria. Her gentle pointing of the text, while maintaining the flawless legato line is also cherishable.
Her studio version it goes without saying is still the benchmark on record: the pre-eminent Massenet performer of our times.
Père, qu'il en soit ainsi.
Je ne veux rien garder de mon passé,
Rien... que cela...
Cette image d'ivoire, cet enfant,
D'un travail antique et merveilleux, c'est Éros!
C'est l'amour!
Considère, ô mon père,
Que nous ne le pouvons traite cruellement.
L'amour est une vertu rare,
J'ai péché, non par lui,
Mais plutôt contre lui.
Ah! Je ne pleure pas de l'avoir eu pour maître,
Mais d'avoir méconnu sa volonté.
Il défend qu'une femme se donne,
à qui ne vient point en son nom,
Et c'est pour cette loi qu'il convient qu'on l'honore.
Prends-le, pour le placer dans quelque monastère,
Et ceux qui le verront se tourneront vers Dieu!
Car l'amour nous élève aux célestes pensées.
Quand Nicias m'aimait, il m'offrit cette image.
