La France n’a pas le monopole du « Mai ». Il y a cinquante ans, les étudiants se sont rebellés un peu partout dans le monde. On retrouve dans les pays occidentaux des thèmes communs, comme la demande d’assouplissement de la société ou une réforme de la société, comme en Allemagne de l’Ouest ou aux Etats-Unis. La situation est très différente dans les pays communistes. En Tchéquoslovaquie, par exemple, le mouvement se greffe sur le Printemps de Prague, qui est une tentative d’assouplissement du régime communiste en place. Mais la réponse de Moscou est brutale et le mouvement est étouffé. D’autres dictatures ont des réponses similaires, au Mexique ou au Brésil, la répression est violente. A Mexico, plus de deux cent personnes sont ainsi massacrées le 2 octobre 1968, au terme d’une manifestation. Vu depuis la France, on oublie aussi souvent le mouvement japonais. La jeunessse se rebelle contre l’emprise américaine sur l’archipel. Les affrontements entre les forces de l’ordre et le syndicat étudiant Zengakuren sont très violents et durent plus d’un an. De Tokyo à Berlin, en passant par Rio et Rome, tour d’horizon des principaux foyers de révolte de la jeunesse.
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