L'idée panafricaine avait présidé à la création, en 1963, juste après les indépendances, de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), transformée en Union africaine en 2002. Elle est aujourd'hui portée principalement par le "guide" libyen Mouammar Kadhafi, qui se verrait sans doute bien à la tête du continent.
"Nous sommes des hommes libres. L'Afrique est la propriété des Africains", avait proclamé M. Kadhafi, le 27 juin à Abidjan (Côte d'Ivoire), en appelant à la constitution d'"un seul gouvernement africain, (d')une seule armée d'un effectif de 2 millions de soldats, (d')une seule monnaie", afin de "résister à l'Occident".
Le projet de création d'un "gouvernement de l'Afrique" renvoie plus concrètement aux pouvoirs de l'actuelle commission de l'UA, qui s'efforce de défendre les principes de bonne gouvernance et de résolution interne des conflits, mais peine à surmonter les multiples rivalités existantes sur le continent. "Nous avons besoin d'une décision politique forte parce que l'intégration est une action politique forte", a ainsi déclaré Alpha Oumar Konaré, président de ladite commission, à l'ouverture du sommet d'Accra, en appelant à la construction d'un "leadership africain fort" et en évoquant la possibilité que "deux, trois ou cinq pays puissent décider de se fédérer pour accélérer l'intégration".
L'ambition, calquée sur celle de l'Union européenne, suppose des délégations de souveraineté que peu d'Etats sont toutefois prêts à consentir.
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