Troisième des 4 conférences de carême 2023 à la paroisse de saint André de Cubzac, par Joseph Legros, donnée le 19 mars 2023.
Thèse : L’être humain est responsable de la nature, et il doit se mettre à son service pour la garder et la protéger, tout en évitant de tomber dans l’écologisme culpabilisateur.
Vertu à déployer : l’écoresponsabilité.
Plan :
- reprise de la dernière conférence et introduction à celle du jour.
- l’écologisme, qu’est-ce que c’est ?
- point positif du paradigme écologiste : l’engagement responsable en faveur de l’environnement.
- impasse idéologique du paradigme écologiste : focalisation sur l’action et déficit de contemplation.
- regard ajusté : l’être humain est responsable de la nature, et il doit se mettre à son service pour la garder et la protéger.
- vertu à déployer : l’engagement écoresponsable - une vision qui est l’écologie intégrale ; une conversion qui nous arrache de notre égoïsme et utilitarisme ; une décision de s’engager concrètement ; et une exécution en faisant sa part, toute sa part et seulement sa part.
- conclusion.
Quelques citations :
« Pour fonder un agir chrétien vertueux, une morale chrétienne digne de ce nom, une manière de vivre selon la radicalité de l’amour évangélique (et c’est très exigeant !), pour fonder cela, il est nécessaire de s’enraciner dans une foi profonde, une relation personnelle avec Jésus, une vie infusée d’amour par l’Esprit-Saint… On ne peut pas apporter l’Évangile au monde en commençant par présenter sa dimension morale, sinon, en passant à côté de l’essentiel, et on fait fuir les gens.
Pour notre rapport à nature, c’est la même chose : si on prend comme point de départ un moralisme écologisant (il y le bon écolo qui fait tout bien, et le mauvais pollueur qui ne fait rien pour la nature !), alors on fait fuir les gens ! On culpabilise, on décourage, et ça conduit à l’inaction ou au déni. »
« En déracinant l’agir écologique d’un regard d’émerveillement sur la nature, la protection de l’environnement devient pénible, volontariste, source d’angoisse et d’épuisement moral. L’émerveillement et la gratitude sont en effet une source inépuisable d’énergie qui permettent de tenir la distance avec courage dans un engagement écologique ajusté. »
« Les deux actes de cultiver et de garder sont complémentaires, et offrent une vision équilibrée qui prend en compte la spécificité de l’être humain au sein de la nature : jardinier et gardien. Ainsi, n’ayons pas une attitude écologiste, mais écologique ! Prenons notre part de responsabilité qui nous incombe, en tant qu’être humain, et après avoir tant reçu de la nature, et reconnu à quelle point nous sommes connectés à celle-ci, mettons-nous à son service de manière libre et créative pour en prendre soin. »
« Cette vision qui motive l’engagement, pour le pape François, elle tient en 2 mots : l’écologie intégrale. »
« N’oublions pas que le bien à faire surgit spontanément de la beauté et de la vérité ! Et l'amour est créatif et il ouvre des chemins de vie insoupçonnés ! »
« Le grand principe sur lequel s’appuyer dans notre engagement écoresponsable, si on se démotive, c’est celui-ci : le bien, l’amour, ça se diffuse et ça se multiplie, bien au-delà de ce qu’on peut imaginer ! Alors, osons faire le bien pour la nature ! »
Inspiré largement du livre du p. Pascal Ide, Les 4 sens de la nature, de l’émerveillement à l’espérance, pour une écologie enracinée dans la grande histoire de la création, Paris, éditions de l’Emmanuel, 2020.
S’appuyant aussi sur l’encyclique du pape François, Laudato Si’, 2015.
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