Macron face à Bourdin et Plenel les cinq échanges les plus tendus.
● Macron à Plenel: «Est-ce une question ou un plaidoyer?»
Après la gravité, la brutalité. Dès que Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel ont refermé le chapitre sur les frappes en Syrie, le ton a complètement changé entre Emmanuel Macron et ses deux intervieweurs. Notamment lorsque le patron de Mediapart l'a interrogé sur la multiplication des foyers de contestation qui se manifestent actuellement, et lui a demandé s'il «n'aurait pas dû appeler son mouvement “En Force” au lieu de “En Marche!”». «Est-ce une question ou un plaidoyer?», a interrogé le chef de l'État, dénonçant «les tournures» de la formule de son contradicteur. «Il n'y a jamais de mauvaise question mais il peut y avoir des questions orientées. (...) Je conteste l'orientation de votre question qui viserait à voir une logique ou vouloir créer une coagulation dans les mécontentements. (...) Je peux aussi souligner (quand une question) est posée de manière biaisée, c'est le cas», a martelé le locataire de l'Élysée. Affirmant qu'il n'était «pas plus énervé» que son le journaliste, il a dénoncé la «malhonnêteté intellectuelle» de sa question, qui «n'aide pas la démocratie».
Plus aucun débat n'y échappe. Depuis que François Mitterrand a mouché Valéry Giscard d'Estaing, en 1981, la réplique de l'élève et du professeur s'invite dans toutes les émissions politiques. Ainsi, ce dimanche, Edwy Plenel a interrompu l'un des nombreux échanges tendus de la soirée pour lancer à Emmanuel Macron: «Vous n'êtes pas le professeur et nous ne sommes pas les élèves». Au détour d'une autre question, Emmanuel Macron lui a répondu: «Ni vous ni moi ne sommes des juges autour de cette table. Vous êtes des intervieweurs, je suis le président de la République, et nous sommes dans un débat démocratique».
Ещё видео!