KYIV, Ukraine — Au moins trois civils ukrainiens ont été tués et 20 autres blessés lors des derniers barrages d'artillerie de l'armée russe, ont annoncé lundi des responsables ukrainiens. La région or...
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La Presse Canadienne
2022-08-15T16:46:58Z
KYIV, Ukraine — Au moins trois civils ukrainiens ont été tués et 20 autres blessés lors des derniers barrages d'artillerie de l'armée russe, ont annoncé lundi des responsables ukrainiens.
La région orientale de Donetsk, l'une des deux provinces constituant le cœur industriel du pays, le Donbass, qui fait l'objet d'une offensive russe, a fait face aux bombardements les plus intenses.
Selon des responsables régionaux, au moins trois personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées par les bombardements russes qui ont frappé plusieurs villes et villages de la région de Donetsk au cours des dernières 24 heures. Le barrage a endommagé des dizaines de bâtiments résidentiels et d'infrastructures civiles.
Dans la deuxième plus grande ville du pays, Kharkiv, sept civils ont été blessés lors du dernier bombardement russe qui a touché des bâtiments résidentiels et une zone près d'un arrêt d'autobus tôt lundi. Le gouverneur de Kharkiv, Oleh Synyehubov, a déclaré que parmi les blessés figurait une femme de 80 ans.
Les forces russes ont également frappé plusieurs autres régions d'Ukraine avec des roquettes et de l'artillerie.
Le porte-parole du ministère russe de la Défense, le lieutenant-général Igor Konashenkov, a déclaré lundi que des avions de combat russes avaient frappé des positions de l'armée ukrainienne dans la région sud de Kherson et dans la région de Donetsk. Il a ajouté que l'armée de l'air russe avait également frappé une installation dans la région de Kharkiv, tuant au moins 100 «mercenaires» de Pologne et d'Allemagne et en blessant 50 autres. Ses affirmations n'ont pu être vérifiées de manière indépendante.
S'exprimant lors de l'ouverture d'un salon de l'armement à l'extérieur de Moscou, le président russe Vladimir Poutine a salué les actions de l'armée en Ukraine, déclarant qu'elle «se bat pour la Russie (...) et accomplit toutes les tâches qui lui ont été confiées, libérant le Donbass étape par étape». Il a également promis d'étendre les ventes d'armes aux alliés russes, qu'il a félicités pour avoir continué à offrir un soutien ferme à Moscou face à la pression occidentale.
Pour sa part, l'armée ukrainienne a affirmé avoir détruit plus de 10 entrepôts russes contenant des munitions et du matériel militaire au cours de la dernière semaine.
Par ailleurs, le Parlement ukrainien, la Verkhovna Rada, a prolongé la loi martiale et la mobilisation générale du pays pour 90 jours supplémentaires.
«L'Ukraine a toujours aspiré et aspire à la paix et à plusieurs reprises, dans divers formats de négociation, elle a proposé aux dirigeants russes de mettre fin à la guerre et de libérer la terre ukrainienne de l'occupation», a déclaré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une vidéo. «Mais jusqu'à présent, la Russie croit au terrorisme, reste sous l'emprise de ses illusions de propagande et espère toujours soi-disant réaliser quelque chose par diverses formes de chantage. Ce ne sera pas le cas», a-t-il ajouté.
Il a souligné que «nous devons nous défendre», ajoutant que «plus l'Ukraine sera forte, plus la Russie sera faible, et donc moins cette guerre durera».
Le président Zelensky a limogé les chefs de trois branches régionales de la principale agence de sécurité ukrainienne, SBU, dans les régions de Kyiv, Lviv et Tarnopil. Son bureau n'a pas précisé les raisons de cette décision. Le mois dernier, il a limogé le chef du SBU, Ivan Bakanov, et un procureur en chef, affirmant que leurs services comptaient trop de personnes accusées de collaboration avec les Russes.
Dans une entrevue accordée à la télévision singapourienne CNA, la première dame ukrainienne Olena Zelenska a déclaré que «personne au monde ne peut adopter une position neutre dans cette guerre», ajoutant que «vous pouvez soit être du côté de l'agresseur, soit de celui qui est attaqué, il n'y a pas d'autre choix».
«Les gens dans d'autres pays devraient savoir - ce n'est pas l'Ukraine qui doit être blâmée pour la flambée des prix, c'est l'agresseur qui a déclenché la guerre», a-t-elle déclaré.
Paul Byrne, The Associated Press
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